Le syndrome du burn-out conduit fréquemment à des arrêts de travail alors que son développement est progressif. La prévention a donc tout son sens et doit être privilégiée. Malgré tout, de nombreux salariés souffrent des effets des Risques Psychosociaux (RSP), au premier rang desquels se trouve le burn-out.


Selon les statistiques, nous passons entre 80 et 90 000 heures de notre vie à travailler. Ce seul point justifie qu’on mette tout en œuvre pour se sentir bien sur les lieux de travail. C’est d’ailleurs l’un des enjeux principaux d’une notion qui a été particulièrement mis en avant avec la crise de la Covid, la QVT (Qualité de Vie au Travail). 


Burn-out : qu’est-ce que c’est ? 

L’OMS le définit comme suit : « Le burn-out, ou épuisement professionnel, est un syndrome conceptualisé comme résultant d’un stress chronique au travail, qui n’a pas été correctement géré. Le terme de burn-out, ou d’épuisement professionnel, désigne spécifiquement des phénomènes relatifs au contexte professionnel. Trois dimensions le caractérisent : 

  • Un manque d’énergie ou d’épuisement
  • Un retrait vis-à-vis du travail ou des sentiments négatifs ou cyniques liés au travail
  • Une perte d’efficacité professionnelle


Selon la définition de l’INRS (Institut National de Recherche sur la Santé et la Sécurité au Travail), « le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel est un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique ». Attention le stress n’est pas mauvais en soi, au contraire, il peut nous aider à affronter avec plus d’efficacité des situations de danger. On appelle ce type de stress, stress aigu. Il disparait une fois la situation danger terminée. 


Le stress est fondamentalement un mécanisme d’adaptation. C’est donc une réponse essentielle aux sollicitations de notre environnement afin de restaurer l’équilibre ou d’en créer un nouveau. Cela demande un investissement physiologique et psychique dont le coût dépendra des ressources de chaque individu pour faire face, ainsi que de la durée nécessaire pour retrouver un équilibre. Cette réponse adaptative ne peut être que temporaire, ensuite le corps s’épuise. Le burn-out est donc la résultante d’une réponse prolongée à un stress chronique. 

Selon le modèle de Freudenberger, on décompte 12 phases dans la progression vers l’épuisement complet du burn-out. Le stress chronique lui est une forme de stress trouvant sa source dans l’exposition prolongée et/ou très répétée à des situations de danger. À l’inverse du stress aigu, le stress chronique nuit à notre santé, car il entraine l’épuisement de notre organisme. Le burn-out peut entraîner des conséquences relativement graves sur la santé : 

  • Des problèmes comportementaux : repli sur soi, difficultés déconnecter, diminution des activités de loisirs/détente actives, augmentation de la consommation d’alcool, violences, agressivité, irritabilité …
  • Des problèmes physiques : fatigue persistante, douleurs musculaires, troubles du sommeil (insomnie), maux de tête, fatigue générale …
  • Des problèmes émotionnels : fortes tristesses, crises de larmes …
  • Des problèmes psychologiques : dépression, perte d’estime de soi, perte de confiance en soi …
  • Des problèmes cognitifs : troubles de la mémoire, difficultés de concentration, pensées dévalorisantes, indécision …


Il existe quelques tests afin d’évaluer sa situation, notamment l’inventaire de Maslach et Jackson (MBI – Maslach Burnout Inventory) qui est un questionnaire d’évaluation psychologique comprenant 22 items relatifs aux symptômes de l’épuisement professionnel. 

Test Maslach


 Origine et facteurs de risques du burn-out Le burn-out apparaît à la suite d’une exposition prolongée au stress. On parle d’une situation qui peut durer des mois, voire des années. Plusieurs facteurs peuvent favoriser son apparition : 

  • Pression continue et prolongée
  • Faible contrôle sur le travail
  • Sentiment d’être sous-payé
  • Besoins contradictoires
  • Fortes exigences
  • Travail répétitif, monotone
  • Mauvaise organisation du travail
  • Horaires inadaptés
  • Mauvais climat social
  • Mauvaises conditions de travail
  • Absence ou manque de reconnaissance
  • Travailler dans une société en difficulté


 Comment prévenir le burn-out ? Pour prévenir le burn-out, il faut limiter l’apparition des facteurs de risques : 

  • Améliorer l’organisation du travail et mettre en avant la flexibilité : il faut faire en sorte à ne pas générer une surcharge de travail. Ne pas hésiter à intégrer des modes de travail plus flexibles dans les habitudes de l’entreprise
  • Motiver des collaborateurs en leur rappelant sous diverses manières l’importance du travail qu’ils font, le sens que ça a. toujours mettre en avant des valeurs stimulantes
  • Faciliter les tâches : repenser l’organisation même au travail en plaçant par exemple les bonnes personnes aux bonnes fonctions ou encore en mettant à la disposition des collaborateurs des outils ergonomiques et simples d’utilisation
  • Investir dans l’instauration d’un climat social satisfaisant : mettre tout en œuvre pour promouvoir la collaboration grâce à un management participatif. On peut aussi organiser régulièrement des évènements qui favorisent les échanges entre collègues (excursions, rencontres sportives, afterwork …)
  • Éviter les dérives managériales : les managers jouent un rôle particulièrement important dans la prévention des cas de nurn-out. Pour ne pas mettre les collaborateurs dans des situations stressantes, les managers doivent adopter des décisions logiques, réalisables et précises. Il faut également faire preuve d’humanité dans les relations avec ses subordonnées (donner le droit à l’erreur, s’intéresser à ses subordonnées, ne pas être avare en « merci », donner de l’importance aux autres …)
  • Mettre en place un système de feedback : la communication est la base de toute bonne relation. Or, il ne peut y avoir de communication si l’on ne donne pas la parole à son interlocuteur, en l’occurrence les collaborateurs. Il faut donner à ces derniers des occasions pour exprimer leurs mécontentements, leurs désirs ou encore leurs avis sur une facette de l’organisation du travail, en créant une cellule d’écoute et d’aide psychologique.


GENIUS ACADEMIE peut se charger d’identifier les mesures les plus adéquates pour prévenir les cas de burn-out au sein de votre structure. Nous pouvons accompagner vos collaborateurs qui traversent la rude épreuve du burn-out. Nous les aiderons efficacement à mettre des mots sur leurs ressentis et à trouver des solutions concrètes qui les aideront à sortir de leur situation difficile.


Pour toute question ou déposer une demande de sensibilisation, veuillez envoyer un mail à secretariat@genius-academie.fr